Chien et chat en Ehpad

Accueil des animaux en EHPAD : l’avis du vétérinaire

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La loi « Bien vieillir » du 8 avril 2024 permet désormais aux résidents des EHPAD et des résidences autonomie d’accueillir leur animal de compagnie.

Cet accueil est possible sous certaines conditions.

La loi stipule que pour que cet accueil soit possible, le résident –ou un tiers- puisse « assurer les besoins » de son animal et que les conditions d’hygiène et de sécurité de l’établissement soient respectées.

Cette loi était attendue depuis longtemps, tant l’on sait l’importance, dans la vie de nos anciens, souvent isolés, de leurs compagnons de vie ; et le déchirement que représente cette séparation pour l’humain, comme pour l’animal, lors de l’entrée en EHPAD.

Pour autant, sa mise en place, au sein d’établissements dont le personnel est la plupart du temps déjà surchargé, et dont ce n’est pas la mission, peut s’avérer complexe.

Pourtant, après quelques mois et de nombreuses interrogations, des solutions émergent !

Echanges avec Nathalie Simon, docteur vétérinaire comportementaliste, et fondatrice de l’organisme de formation « La Conduite Accompagnée du Chien© et du Chat ©».

La loi indique que le résident qui souhaite intégrer un EHPAD avec son animal doit fournir un certificat vétérinaire datant de moins de trois mois sur lequel 6 mentions doivent figurer :

  • L’identification de l’animal.
  • Ses caractéristiques (espèce, race le cas échéant, âge, poids, et autres signes distinctifs),
  • Le cas échéant, les vaccinations réalisées,
  • Le cas échéant, un certificat vétérinaire de stérilisation,
  • Le cas échéant, les traitements et soins requis,
  • La non-dangerosité et la capacité à cohabiter de l’animal.

Si les 5 premiers points sont simples, le sixième peut s’avérer plus problématique à garantir.

En effet, s’il est facile pour un vétérinaire de repérer un risque, il est plus difficile d’anticiper les conditions dans lequel celui-ci va se produire car l’animal va changer à la fois de lieu et de conditions de vie.

Par conséquent, certifier sa « non dangerosité » lors du transfert en EHPAD ne sera pas si facile pour les vétérinaires.

Pour éviter les erreurs, les risques, et surtout construire un parcours réussi pour l’animal et son propriétaire, comme pour la structure d’accueil, il est essentiel de prendre en compte l’historique des conditions de vie, ainsi que des comportements du chien (ou du chat) lors des transitions précédentes. (Par exemple : acquisition, voyages, déménagements, changements de composition familiale, etc.)

Selon les critères d’adaptabilité du chien ou du chat, d’utilisation des espaces de vie, des variables de la socialisation avec les autres espèces (notamment chiens – humains – chats), des modalités de la communication de l’animal avec les humains, on pourra anticiper les possibles, ou, à l’inverse les difficultés à venir.

Bien sûr, il sera important, dans la mesure d’organiser les améliorations avant l’arrivée du binôme en EHPAD ; et d’échanger avec la structure d’accueil sur le niveau de dépendance du propriétaire de l’animal afin de vérifier qui va pouvoir faire quoi, quand, comment, et où.

Si le résident propriétaire du chien ou du chat n’est pas autonome, une aide sera nécessaire. Elle peut être extérieure : Promeneur de chien, petsitter, etc…

L’idéal restant un accompagnement de proximité, de la part de la famille.

Les vétérinaires –quant à eux- peuvent se former afin de réaliser des évaluations susceptibles de détailler l’évolution potentielle des animaux, lors des transitions et selon les différents environnements de vie. Ils pourront en même temps évaluer aussi l’absence de risques agressifs.

Dans ce contexte, la méthode de Conduite Accompagnée du Chien© et du Chat ©, validée scientifiquement et basée sur l’approche écologique est idéale.

Dotée du logiciel EVALEHA© (EVAluation-Environnement-Humain-Animal), elle permet de conduire positivement et sans approximation, vers la réussite des parcours.

Une belle avancée, en faveur du bien-être, de l’humain, comme de l’animal.